6h30, en ce Samedi 9 Octobre.
Guy, notre chauffeur, fait tourner son moteur...Nous sommes tous là...53... pour une nouvelle aventure, proposée par Nathalie et Denis, qui nous conduira sur les traces des Bénédictins puis des Corsaires pour terminer dans un temple de l'automobile.
Fin de matinée, arrivée sur le site de cette merveille d'architecture qu'est le Mont Saint-Michel.
La priorité du moment...? Goûter à la fameuse omelette façon "Mère Poulard"...Secret de fabrication...? Des oeufs, de la crème fraîche, une bassine en cuivre et un bon coup de fouet... longtemps, longtemps... et certainement en plus un secret bien gardé.
Les agapes terminées, découverte sous le soleil du village avec son patrimoine religieux et ses fortifications.
Le Mont Saint-Michel est un îlot rocheux granitique situé à l’est de l’embouchure du fleuve du Couesnon, rocher sur lequel a été construit un sanctuaire en l’honneur de l’archange Saint Michel, terrassant le dragon, à partir de 709. Antérieurement à cette date, il fut connu comme le « mont Tombe ». Pendant tout le Moyen-Age, il fut couramment appelé « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari).
Une légende affirme que le Couesnon, lors d'une de ses fréquentes divagations, se serait mis à déboucher à l’ouest du Mont, faisant ainsi passer ce dernier en Normandie.
Une autre légende dit: "Quand le Couesnon aura retrouvé la raison Le Mont redeviendra Breton."
Le rocher ne représente qu’une petite partie de la commune qui s’étend aussi sur la digue et plusieurs dizaines d’hectares de polders. La partie essentielle du rocher est couverte par l’emprise au sol de l’abbaye du Mont Saint Michel, chef d'oeuvre de l'architecture gothique, et de son domaine. Cet îlot, qui culmine à 92m au dessus du niveau de la mer, s’élève dans une grande plaine sablonneuse ouverte sur la Manche et est inscrit, depuis 1979, au Patrimoine Mondial de l'Unesco. C'est un des sites français les plus visités après Paris. Le Mont compte 41 habitants parmi lesquels 5 moines et 7 moniales des Fraternités Monastiques de Jérusalem qui ont remplacé les moines bénédictins et qui redonnent au Mont son caractère religieux. L’histoire ancienne de la commune est peu dissociable de l’histoire de l’abbaye elle-même,
La ville actuelle est l’une des rares villes françaises à avoir conservé l’ensemble de ses fortifications médiévales. Cette enceinte urbaine date des XIIIe et XVe siècles.
Le Mont Saint-Michel appartient à trois grandes familles, qui se partagent les commerces de la commune, et se succèdent à l’administration de la ville. Le tourisme est en effet la principale et quasi-unique, source de revenus de la commune.
Les marées dans la baie du Mont Saint-Michel ont de quoi impressionner : d’une amplitude de près de treize mètres les jours de fort coefficient, la mer se retire à grande vitesse sur une dizaine de kilomètres,mais revient aussi vite. L’expression consacrée est « qu’elle revient à la vitesse d’un cheval au galop ». Aujourd’hui le Mont-Saint-Michel n’est entouré d'eau et ne redevient île qu’aux grandes marées d'équinoxe, cinquante-trois jours par an, pendant quelques heures. Mais c’est un spectacle impressionnant qui attire de nombreux touristes ces jours là. Nous n'avons malheureusement pas pu assister à cette scène, pourtant jour de grande marée, timing oblige..
De grands travaux de désensablement de la Baie ont débuté en 2006.
Le projet de restauration du caractère maritime de l’île est gigantesque. Le Mont Saint-Michel doit préserver son insularité et la protection de l'écosystème est primordiale.
Un nouveau barrage est mis en chantier:
En août 2008, les quatre premières vannes sont opérationnelles dans la partie ouest du nouveau barrage du Couesnon, fonctionnant en portes à flots en attendant la livraison des quatre autres en cours de montage. L'ancien barrage est détruit en novembre 2008. Le nouveau est mis en service en mai 2009. La retenue d'eau constituée à marée montante est lâchée à marée descendante, générant un effet « chasse d'eau » qui doit permettre le désensablement de la baie du Mont Saint-Michel.
Le Mont normand est situé aux marches de la Bretagne.
Après un détour par une biscuiterie...cap sur...
Saint-Malo, cité corsaire par excellence.
C'est à l'intérieur de la ville close que se situe notre hôtel où nous déposons nos bagages.
Quartier libre pour découvrir, rapidement, ce port de mer dont l'histoire remonte à l'antiquité celtique. (VIIIè siècle avant J.C jusqu'au IIIè siècle). Toutes les explications historiques nous seront données le lendemain par une guide.
En attendant le cours magistral, nous nous retrouvons pour dîner, au pied des remparts, dans un restaurant de fruits de mer pour une dégustation à forte dose d'iode.
Accueil, service et qualité irréprochables.
Une bonne adresse à retenir.
Une promenade digestive, sur le port, formé de 4 bassins, qui accueillera dans quelques jours la 9è route du Rhum et ses 85 participants, clôturera cette journée.
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Frais et dispos, en ce dimanche matin, nous partons sur les traces de ceux qui ont fait l'histoire de Saint- Malo, éclairés par les explications d'une amoureuse de sa ville qui nous a conté, avec passion et "en deux coups de cuiller à pot", la fabuleuse histoire de la cité malouine.
Le passé de cette cité atypique est chargé mais c'est avec la découverte des Amériques et le développement des échanges commerciaux avec les Indes que Saint-Malo prend son envol économique et s'enhardit considérablement. Les armateurs deviennent plus nombreux et des personnages de cette époque font la renommée de la ville. Jacques Cartier découvre et explore le Canada, les corsaires harcèlent les marines marchandes et militaires ennemies, tels Duguay-Trouin, puis un peu plus tard Surcouf.
À l’avènement du roi Henri IV qui était protestant, les Malouins s’emparèrent en 1590 de leur château et s’érigèrent en république pendant plus de trois années jusqu’à ce que le roi devienne catholique. C’est de cette époque qu’est apparue la devise « Malouin suis »*
* On a ajouté beaucoup plus tard « Ni Français, ni Breton », mais la devise officielle de la ville est Semper fidelis : Toujours fidèle.
D'autres s'illustrent dans les sciences, tel Maupertuis, ou dans les lettres et la politique comme Chateaubriand inhumé sur l'îlôt du Grand Bé.. Modification du style de vie, les armateurs se font construire de belles demeures particulières appelées Malouinières. L'essor de Saint-Malo trébuche à la Révolution française qui ne l'épargne pas. Saint-Malo continue cependant de développer la pêche, en particulier la Grande Pêche vers Terre-Neuve . À la fin du XIXe et au XXè siècle, Saint-Malo développe son tourisme, notamment grâce à ses plages. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Malo est particulièrement touchée. Les Alliés, mal renseignés sur les effectifs restreints de la garnison locale, bombardent massivement le centre historique de la ville en 1944. La ville est dévastée à 80 % par des bombes incendiaires. Reconstruite selon un style historicisant (et non à l'identique), Saint-Malo est aujourd'hui un important centre touristique estival, également port de commerce, de pêche et de plaisance.
L'accès au port de Saint-Malo est protégé par de nombreux récifs et brisants immergés à marée haute, par des tombolos sous-marins (visibles aux marées basses de vives eaux), par des îles ou îlots dont beaucoup furent fortifiés aux XVIIe et XVIIIe siècles(Cézembre, Fort Harbour, le fort de la Conchée, le Grand Bé et le Petit Bé, l'Islet du Fort National).
Saint-Malo fut une île puis devint une presqu'île et fut entourée de remparts construits et reconstruits du XIIe au XIX siècles auxquels les architectes Vauban et Siméon de Garangeau adjoignirent les fortifications insulaires. Une spécificité des remparts de Saint-Malo est qu'ils sont posés sur le rocher qui supporte la ville et ne tiennent que par le poids des pierres empilées.
Il y aurait encore tant et tant de choses à raconter....mais le temps, toujours le temps qui nous rattrape....Une heure et demie de visite...Il faut savoir partir.
Le Mont Saint-Michel et Saint Malo appartiennent à ce pays en totale fusion avec la mer.
Mais, notre périple n'est pas terminé pour autant.
Direction Lohéac où, après un déjeuner dans une auberge très sympatique, les fanatiques d'automobiles ont pû s'émerveiller de toutes les richesses contenues dans ce sanctuaire qu'est le Manoir de la Cour neuve.
Il y a 10 ans, c'était une ferme...Aujourd'hui, c'est l'un des plus beaux musées consacrés à l'histoire automobile en France et en Europe.
Depuis l'âge de 18 ans, Michel HOMMELL, grand éditeur de magazines spécialisés (Echappements..par exemple), collectionne des voitures de tous types, de tout âges et de toutes nationalités. Sur 14 OOO M2, il en présente 400 dont 50 hyppomobiles. Outre ces véhicules prestigieux, on retrouve un espace maquette avec plus de 3000 miniatures de toutes marques, une grille de départ de 18 Formule 1(impressionnant!), une chapelle des moteurs, un garage et une station service d'autrefois, une salle de projection, une guinguette des années 30 avec son orgue de barbarie, un bar à cidre, un circuit extérieur de 2,5 Km.
Un mélange de bolides côtoye les ancêtres les plus respectables.
A l'étage, la parfaite reconstitution d'un village. Du pharmacien à l'imprimeur, les principaux métiers y sont magnifiquement évoqués avec des mannequins plus vrais que nature. Un retour à la campagne avec les engins agricoles, les camions des marchands ambulants qui sillonnaient nos campagnes.
Chacun aura puisé dans cette visite qui de la nostalgie en retrouvant les véhicules de leur jeunesse, qui une envie effreinée de piloter l'une de ces grosses cylindrées qui, peut-être, un sentiment de trop peu.
Il est maintenant grand temps de prendre le chemin du retour avec des rêves plein la tête.
Une dernière halte pour mémoriser les saveurs bretonnes...cidre et galettes...Incontournable!
Une fois de plus, Nathalie et Denis nous ont offert une prestation sans fautes et de qualité et nous serons tous unanimes pour leur adresser tous nos remerciements et nos compliments.
J.L