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Présentation

  • : Club du Chevron et Anciennes du Parc Régional du Vexin
  • : Le Club du Chevron et Anciennes du Parc Régional du Vexin, basé à Osny (95), rassemble des collectionneurs de voitures anciennes des alentours de l'agglomération de Cergy Pontoise.
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  • Club Multi marques de collectionneurs de voitures anciennes, basé à Osny dans le Val d'Oise. Réunion mensuelle le 1er dimanche matin du mois entre Avril et Novembre inclus de 9h à 12h au château de Grouchy (hôtel de ville d'Osny).
  • Club Multi marques de collectionneurs de voitures anciennes, basé à Osny dans le Val d'Oise. Réunion mensuelle le 1er dimanche matin du mois entre Avril et Novembre inclus de 9h à 12h au château de Grouchy (hôtel de ville d'Osny).
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Notre Prochain rendez-vous mensuel au château de Grouchy à Osny

Une belle clôture de cette année 2024

On se retrouve Avril 2025

 

 

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Agenda 2024

Prochains Rendez-Vous au Château de Grouchy

Autorisation du CACP  accordée

 

 

  Prochain rendez-vous :Avril 2025 😉

  

 

 

Notre  contact :

06 31 51 65 97

 

 

 

16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 15:27

      Ce Dimanche 4 Juillet, suite au rassemblement mensuel au Château de Grouchy où 68 véhicules étaient exposés,

      Les canotiers bien vissés sur le crâne et les paniers pique-nique regorgeant de victuailles, voici 22 de nos collectionneurs sillonnant les routes du Vexin Français pour se poser le temps d'un repas à Nesles-la-Vallée, accueillis au foyer rural  jouxtant l'ancienne gare bordée par le Sausseron. La commune fut traversée de 1886 à 1949 par la ligne de chemin de fer à voie métrique : Valmondois-Marines.

 

      Il fait beau....Il fait chaud....et c'est tout regaillardis et quelque peu dissipés que nous reprenons la route vers Hédouville et Ronquerolles.

 

      Henri, notre guide, nous avait conté la fabuleuse histoire des aérostiers Charles et Robert,mais pour les moins attentifs, voici un petit rappel de cette incroyable aventure.....

 

      Un  certain 1er décembre 1783 entre Hédouville et Ronquerolles 

 

       Le 1er décembre 1783 apparut dans le ciel de Nesles la Vallée une grande sphère à

côtes rouges qui se posa doucement dans la prairie près du croisement des routes

d’Hédouville et de Frouville. De la nacelle d’osier tendue de toile bleu-roi

descendirent le physicien Jacques Charles et le jeune Robert. Ils venaient d’accomplir

le second voyage aérien de l’humanité.

      L’aérostat avait été baptisé d’un nom à la hauteur de l’exploit : « le Grand Globe » et

sa nacelle, « le Char du Triomphe ».

      Une performance « dans l’air du temps »

      Voler, ce vieux rêve de l’humanité, était devenu depuis quelques mois une réalité qui

occupait tous les esprits. Les choses avaient été très vite. En novembre 1782, Joseph

Montgolfier est en déplacement à Avignon pour ses affaires Comme il fait très froid

il approche sa chemise de la cheminée. Non sans surprise, le col étant fermé, il la voit

se gonfler. Il construit alors un cube de soie qu’il fait s’envoler au plafond de sa

chambre sous l’action de la chaleur et entre dans l’Histoire. Le 4 juin 1783, il lance à

Annonay un ballon de toile et de papier de 11 mètres de diamètre, gonflé d’air chaud

qui atteint 400 mètres d’altitude. Le 19 septembre, à Versailles devant le roi, Etienne

Montgolfier, le frère, lance un aérostat à air chaud, emportant dans les airs un

mouton, un coq et des canards.

      Mais c’est à Pilâtre de Rozier que revint l’honneur d’être le premier homme à

s’élever dans les airs .

      Le 15 octobre il monte dans un ballon captif jusqu’à 30 mètres

et le 21 novembre, accompagné du marquis d’Arlandes, parti de la Muette, il survole

Paris et atterrit après 20 minutes de vol à la Butte aux Cailles près de l’actuelle place

d’Italie.

      L’aéronef de Pilâtre était gonflé par un mélange enflammé de laine et de paille

comme ceux des premiers essais des frères Montgolfier . Le roi avait préconisé

l’envoi de deux condamnés à mort pour cette périlleuse expérience mais Pilâtre

s’était opposé à cette proposition disant qu’il fallait être digne de l’honneur d’être le

premier homme qui s’éleva dans les airs.

      A partir de ce vol inaugural tout semble possible à des explorateurs dotés de courage et

d’une belle inconscience du danger.

      Après les amateurs de génie les scientifiques s’en mêlent...  

      Tandis que Pilâtre de Rozier réalisait ce premier exploit, Jacques Charles s’affairait,

aidé des frères Robert, à la fabrication d’un aérostat perfectionné. Charles s’était fait

remarquer par ses travaux d’hydrodynamique et ses études sur la dilatation des gaz, en

particulier sur l’hydrogène que l’on appelait alors « l’air inflammable ». Le roi

curieux de sciences, lui avait permis d’installer un cabinet de physique au Louvre. Il

était naturel qu’il vit dans la nouvelle découverte des applications à ses recherches.

Charles construisit avec l’aide des frères Robert, un premier ballon d’essai gonflé à

l’hydrogène, qui lancé du champs de Mars le 27 août, à 8 heures du soir, atterrit à

Gonesse où il fut déchiqueté par les paysans qui croyaient voir un envoi du diable.

L’expédition avait donc été soigneusement préparée. Le second appareil destiné à

emporter nos aéronautes était comme le premier, constitué de fuseaux de taffetas

cousus, imperméabilisés avec un tout nouveau produit issu des grands voyages de ce

siècle des lumières : du latex, dissous dans de l’essence de térébenthine, il était

renforcé par un filet et doté d’une nacelle d’osier. Des sacs de sable étaient prévus

comme lest, l’appareil muni d’une soupape d’échappement au pôle supérieur et d’une

manche d’appendice au pôle inférieur pour le remplissage de gaz. On le voit, Jacques

Charles avait inventé les principaux éléments des montgolfières modernes. Il

embarquait en outre quelques instruments de mesures : thermomètre, et baromètre,

puisque l’équation établie par Laplace permettait de calculer l’altitude à partir des

données de ces instruments. On désigna le nouvel aéronef à « gaz inflammable » de

"charlière" pour la distinguer de l’appareil des Montgolfier, la « montgolfière ».

      Le 1er décembre 1783, accompagné du plus jeune des frères Robert, âgé de 18 ans,

Jacques Charles s’envolait des Tuileries en présence du roi et d’une foule immense qui agitait des drapeaux.  

      Il était 1 heure 40 de l’après-midi, le temps était

superbe et un petit vent frais soufflait du sud-est. Nos aéronautes lâchèrent quelques

petits ballons verts en l’honneur des frères Montgolfier (on avait alors des usages de

courtoisie) puis survolèrent Paris, Gennevilliers, l’Oise, plaines et forêts, l’Isle

Adam, et après deux heures d’une navigation exemplaire atterrirent dans la prairie de Nesles.

                                                          Balade en Vallée du Sausseron 4 Juillet 2010 133 [800x600]

                               Stèle commémorant le premier atterrissage de Jacques Charles à Nesles la Vallée

 

      Un accueil chaleureux et princier.

      Le duc de Chartre, futur Louis XVIII et le duc de Fitz –James qui avaient suivi à

cheval, étaient là accompagnés d’un gentleman anglais, sir Ferrer, qui louait le

château d’ Hédouville. Un constat fut aussitôt rédigé :

 

« Nous soussignés, Charles,

Robert, Jean Burgot , curé de Nesles et M. Philippe curé de Frénoy, Thomas Hutin,

syndique Perpétuel de ladite paroisse et l’Heureux curé d’ Hedouville, certifions que

la machine aérostatique est descendue entre Nesles et Hédouville à 3 heures ¾ : en

foi de quoi nous avons écrit ce procès-verbal, écrit devant le char aérostatique par moi, Charles. »

                                                                

      Une expérience intrépide : le premier vol humain en solitaire.

      Les héros et les témoins devaient déjà songer à honorer Bacchus et Lucullus, mais il

faisait encore jour et la brise était tombée. Charles décida de reprendre l’air. Il

s’embarqua seul et se délestât de ses sacs de sable. L’aéronef atteignit rapidement

une altitude de 1500 toises (environ 3000 mètres). Les impressions de l’intrépide

aéronaute durent être fortes. Il actionnât sans doute sa soupape de sécurité pour se

poser après 20 minutes de vol entre Ronquerolles et Hédouville près de la petite

chapelle saint Robert qui marque depuis le 19 e siècle le lieu où s’élevait l’abbaye du

Lay.

Balade en Vallée du Sausseron 4 Juillet 2010 137 [800x600]Balade en Vallée du Sausseron 4 Juillet 2010 138 [800x600]

      L’abbaye du Lay avait été détruite par ordre de Louis XV, mais il subsistait encore

quelques bâtiments et une quinzaine d’habitants. Jean-Baptiste Campion en était

jardinier régisseur. Il aida à dégonfler l’aérostat, à démonter la nacelle et à les mettre à

l’abri. Sir Ferrer arriva alors en voiture à cheval et invita les aéronautes, le prince et le

duc à souper au château.

      Le lendemain, le sieur Caffin, fermier du château d’ Hédouville prêtera une charrette

pour rapporter le ballon et la nacelle à Paris.

      D’étranges co- incidences :

      On aura noté avec amusement que le premier vol de Pilâtre de Rozier s’était terminé à

la Butte aux Cailles. Mais le vol de Robert ne devait pas être en reste pour évoquer le

vol des oiseaux. En arrière du site où s’élevait le monastère, sur une petite butte

boisée, les Romains avait établi un camp vers 50 av JC. En contre- bas et à quelques

dizaines de mètres du lieu d’atterrissage de Charles, s’étendait le poénium, ce pré

sacré d’où les augures observaient le vol des oiseaux pour déterminer auspices et

présages.

      Y a-t-il de véritable hasard ? Il serait hasardeux de l’affirmer ou de l’infirmer.

      Jusque là les vols s’étaient déroulés sous le signe de la chance, mais la navigation

n’allait pas tarder à faire une première victime.

      Le 16 juin 1785, Pilâtre de Rozier s’écrasait en flammes sur les côte du Cotentin en

tentant la première traversée de la Manche dans le sens France Angleterre, entraînant

dans la mort son équipier Pierre Ange Romain. Il s’était envolé de Boulogne à bord

d’un aéronef de sa conception que l’on avait appelé la «rozière ». L’appareil se

composait d’une sphère remplie d’hydrogène et d’un cylindre gonflé à l’air par un

brasero de fer. Rozier pensait allier les avantages de la «montgolfière » qui se

gonflait rapidement de façon économique, mais dont le combustible s’épuisait vite et

qui n’était pas compatible avec le long cours, et la «charlière » dont l’hydrogène

beaucoup plus léger que l’air chaud donnait avec un ballon plus petit une force

ascensionnelle supérieure mais dont le coût était plus élevé et le temps de remplissage

très long. Etienne Montgolfier avait déconseillé en vain ce vol, l’hydrogène et le feu

ne faisant pas bon ménage.

      L’idée de Rozier était pourtant bonne dans son principe de base. Elle avait

simplement 193 ans d’avance.

      En 1978 le constructeur britannique Don Caméron réinvente la «rozière ». C’est un

aérostat à double enveloppe utilisant un gaz non inflammable, l’hélium chauffé au

propane. L’enveloppe est en nylon non combustible. La maintenance de l’altitude est

simple dans son principe : la nuit le gaz se refroidit et on chauffe, le jour, c’est le

soleil qui chauffe le gaz et maintient la portance. Le lest est inutile.

      Depuis de nombreux records ont été battus, plusieurs traversées océaniques, un tour

du monde en 1999 par Bertrand Picard et Brian Jones, enfin en juillet 2002 un tour du

monde en solitaire par Steve Fossett. Le score est impressionnant : Son ballon le «

Solo Spirit » était une « rosière » de 55 mètres de haut, 33 mètres de large, poids

total : 3 630 Kg. Il a parcouru 27 400Km à une altitude de 9400 mètres, à une vitesse

de 273Km/heure, en 12 jours. . Cela reste des exploits sportifs, non dépourvus de

dangers malgré une logistique très poussée : équipes au sol de météorologues,

médecins, ingénieurs, qui suivent le vol reliés par satellite et un important matériel

technique à bord.  

      L’aventure des ballons libres n’a pas fini de nous étonner.

 

      A travers les champs de blé blondissant, nous avons fait une halte à la fontaine "miraculeuse", vénérée pendant des siècles par la ferveur populaire....Chacun a pu y faire un voeu...Il suffit d'y croire!

 

                                                   Balade en Vallée du Sausseron 4 Juillet 2010 142 [800x600]

 

      Comme touchés par la grâce, nous reprenons notre route vers Arronville. Légère montée, route sinueuse et boisée. Sur la droite, de vertes prairies en pente douce puis le plateau calcaire qui va constituer l'essentiel des plaines cultivables du Vexin français. Deux directions s'offrent à nous. Notre choix sera de quitter la D188 (GR11), la voie des randonneurs, pour prendre le cap sur Theuville.

      A travers bois et grands espaces en friches, nous arrivons dans ce petit village à l'écart des axes de grande circulation, bien abrité dans son cocon de verdure.    

 

                        

 

      Au premier abord, ce petit village qui compte 56 habitants, semble sinistré par je ne sais quel cataclysme. La plupart des maisons sont inhabitées et quelque peu en ruines et pourtant ce village recèle des vestiges des premiers siècles avant notre ère.

      Nous longeons la rue principale "rue Angèle de Bourbon" où les maisons aux toits éventrés, faites de moellons et de pierre de taille, ne demandent qu'à s'écrouler et semblent attendre une rénovation qui pourrait laisser entrevoir un cadre de vie où il ferait bon vivre...Quelques maisons habitées puis un immense bâtiment, une ancienne ferme dont l'activité était conscrée à la vigne.

      Arrivés sur le plateau, découverte d'un magnifique point de vue sur un paysage vallonné puis descente en douceur pour retrouver le village en laissant sur la gauche une maison restaurée par un artisan ébéniste et sur la droite un corps de ferme assez important, lieu privilégié pour les tournages cinématographiques qui peuvent s'exprimer en toute liberté et en toute quiétude.

      Nous retrouvons nos véhicules garés près de l'église Saint-Claude construite en 1178, détruite et rebâtie en 1508. Sous cette église prend naissance l'une des sources qui alimente la rivière du Sausseron. Il y avait également un monastère à Theuville qui fut détruit à la Révolution.

      Nous quittons ce village "fantôme", à la fois émerveillés et tristes que l'on ne s'attache pas davantage à notre patrimoine et Theuville fait partie intégrante de notre Vexin.

 

      Dernières routes campagnardes, traversée de Rhus, Vallangoujard et Livilliers pour clore cette magnifique journée où nous nous séparerons à Hérouville.

 

      Merci à Henri pour son organisation, son érudition et son humour toujours très apprécié.

 

      Bonnes vacances aux aoûtiens.

 

      N'oubliez pas le rendez-vous mensuel du 1er Août et à bientôt pour de nouvelles aventures...

 

J.L

     

 Images de cette journée 

 

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Published by cca.prv cca.prv - dans Les sorties - salons et évenements