Grande journée "Ateliers" pour les 22 apprentis mécanos et certaines de leurs épouses, dans d'autres lieux.
Mais...à chacun son centre d'intérêt...quoique...1 participante acharnée a rejoint le groupe des
Messieurs réunis à Marines chez Denis qui a ouvert ses portes.
Au programme :
- Le fonctionnement d' un embrayage et sa remise en état ( remplacement et centrage du disque).
A midi, tous nous ont dit "tout" savoir sur l'embrayage grâce au talent de leur instructeur Henri.
Après un déjeuner pris en commun autour d'un couscous, nos élèves se sont remis à la tâche sous la houlette de Guy.
- Présentation d'une démarche logique et raisonnée pour rechercher les causes d'une panne et essayer d'y remédier...même au bord de la route!
Certains, très concernés par ce sujet, ont fait preuve d'une très grande attention!
Apparemment...tous très assidus!
Les efforts ne leur ont coupé ni la faim...ni la soif et c'est avec un pot de l'amitié que s'est terminée pour eux cette journée où l'attention et la discipline ont été "Reines".
Et pendant ce temps là...les Dames entraient au Taj Mahal...Ha!...l'Inde!! Les tapis volants...les Maharadjas...Quelle ambiance!! Quel dépaysement!!
Arrêtons de rêver...
Un simple et très bon restaurant indien dans une petite rue du centre historique de Pontoise.
Après une repas bien dosé en épices, un peu de culture...
Rendez-vous était donné devant le portail de la cathédrale Saint-Maclou où nous attendait Sylviane, guide de l'Office du Tourisme.
La visite s'est principalement attachée aux vitraux dont l'histoire se déroule du XVIè au XXè s.
L'origine de la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise remonte au milieu du XIIe siècle (il en reste le transept et le chevet). En 1309, une forte tempête abat le clocher de la croisée et détruit les dernières travées de la nef. La guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise n'épargnent pas non plus l'édifice. Cependant, dès 1450, les riches confréries de la ville autorisent le démarrage de travaux : l'église est restaurée et s'agrandit à l'ouest de deux travées. On construit la façade en gothique flamboyant. Le début du XVIe siècle amorce le renouveau économique du Vexin et l'irruption de l'art Renaissance. Le bas-côté nord est démoli et remplacé par un double collatéral avec sa ceinture de chapelles (dont la chapelle de la Passion). Les piliers de ce bas-côté s'ornent de chapiteaux au style italianisant. Une porte Renaissance est ajoutée sur un côté de la façade tandis que le bas-côté sud s'enrichit, lui aussi, de chapelles.
Au XVIIIe siècle, la prédominance de l'art classique fait disparaître des éléments romans et gothiques (chapiteaux, tympan, certains vitraux). En 1852, l'église est classée Monument Historique et bénéficie de restaurations mineures. A la fin du XIXe sont ajoutées quelques très belles verrières. Enfin, en 1955, Max Ingrand refait les vitraux de l'abside, détruits en juin 1940.
Architecture. La façade de la cathédrale Saint-Maclou juxtapose deux styles d'architecture : le gothique flamboyant et le style Renaissance . Les deux portails principaux sont en gothique : arcades en arc brisé, voussures peuplées d'animaux et de feuillages, gâble à soufflets et mouchettes, rosace. Le portail de droite (ajouté au XVIe siècle) est en style Renaissance : arcade cintrée, colonne corinthienne, frise sculptée à l'antique.
A noter que toutes les statues de la façade ont été brisées.
Le chevet de Saint-Maclou marque la liaison entre l'art roman finissant et le début du gothique. (milieu du XIIe siècle).
Le vœux de St Louis. Nous sommes en 1244. Louis IX se trouve à l'abbaye de Maubuisson, malade. Il promet de partir en croisade s'il guérit. On trouve autour de lui l'évêque de Paris (qui lui donne la croix d'Outre-Mer), sa mère Blanche de Castille, sa femme Marguerite de Provence, sœur Guillemette, la première abbesse de l'abbaye, et des religieuses de Notre-Dame-la-Royale de Maubuisson.
Au second plan du vitrail, on remarquera les murs de Pontoise et de Saint-Maclou.
Le vœu de Pontoise. Nous sommes en 1638. Une foule importante sort de la cathédrale Saint-Maclou et se dirige vers l'église Notre-Dame, située un peu en contrebas dans la ville. Une épidémie de peste s'est déclarée et on implore la Vierge - en ce 28 août 1638 - de l'arrêter. Il y a là 145 personnages ecclésiastiques : tous les prêtres des églises de Pontoise, les moines et moniales des monastères (abbaye de Saint-Martin, couvent des Cordeliers), ainsi que les représentants des confréries (orfèvres, bouchers, boulangers, musiciens, jardiniers, etc.) et le peuple de Pontoise qui s'est joint à la procession. Tous s'en vont implorer la Vierge Miraculeuse et prier au milieu des malades et des mourants. Le vitrail extrêmement coloré et vivant est composé avec l'œil du maître verrier Edouard-Amédée Didron en 188
La chapelle de la Passion est l'endroit à ne pas manquer si vous visitez la cathédrale Saint-Maclou. Elle a été terminée en 1545 avec les travaux sur le bas-côté nord. Elle présente une magnifique Mise au tombeau (attribuée à Nicolas Leprince), datée vers 1550 et se rattache à la période maniériste de la Renaissance. Au-dessus se trouve une scène «colorée» de la Résurrection. Enfin la chapelle présente quatre vitraux dont deux sont de la première moitié du XVIe siècle : le Portement et la Crucifixion. Les deux autres sont du XIXe, dont l'Ascension.
L'art du vitrail au XVIe siècle atteint ici son apogée : les couleurs sont réparties tantôt en masse, tantôt par petites touches ce qui donne une grande luminosité, typique du vitrail du XVIe ; emploi du jaune d'argent (plus visible dans le vitrail de la Cruxifition), rendu de la perspective.
La pénombre permanente de l'église Saint-Maclou est due à la très riche verrière (XVIe, XIXe et XXe siècles). En fait la lumière ne pénètre vraiment que par les petits vitraux en verre blanc du deuxième niveau de l'élévation.
La cathédrale nécessite aujourd'hui de gros travaux de rénovation.
Les vitraux commencent à être démontés pour restauration et seront envoyés dans des ateliers de vitraillistes à Chartres. Les travaux se prolongeront 7 à 8 mois.
Après toutes ces explications, nous allons retrouver un artisan vitrailliste au coeur même de son atelier.
La jeune femme nous explique les méthodes de réalisation d'un vitrail traditionnel, la technique Tiffany (alliance du cuivre et du plomb) ainsi que les différentes procédures de restauration (trop complexes à relater ici).
Très attentives, nous suivons avec intérêt les étapes du travail d'Art dans cette petite échope. Les techniques sont précises et minutieuses et relèvent d'une véritable passion.
Cette jeune artiste a ses propres créations ce qui nous a permis de faire quelques amplettes...
...en souvenir...!!!
C'est ainsi que se terminera cette belle journée du 16 Mars.
Merci aux intervenants et aux participants de ces deux ateliers.
J.L